17/05/2016
Madagascar

Accès à l'eau potable : Peu d'engagement, point de financement

L’amoncellement de bidons jaunes près d'une borne fontaine est à l'image
des difficultés liées aux corvées d'eau, même en milieu urbain.
Madagascar a besoin de 200 millions de dollars par an pour la
concrétisation de toutes les actions en vue de l'accès de toute la
population à l'eau potable et à l'assainissement mais en matière de
financement, le faible niveau d'engagement du gouvernement et des
communautés constitue un frein à l'octroi de financements.

Moins de la moitié de la population malgache a accès à l'eau potable et
seulement une petite minorité, un peu plus d'une personne sur dix,
utilise des toilettes et latrines propres et aux normes. Dans le pays où
tout, ou presque, reste à construire, le chantier titanesque de l'accès
à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène (EAH) nécessite de
solides moyens de mobilisation de ressources. L'engagement des
communautés et surtout celui de l'État reste, cependant, le garant de
l'effectivité des appuis en termes de financement d'actions et projets
liés à l'accès à l'eau et à l'assainissement. Le coordinateur spécial
des États-Unis pour les ressources en eau, Aaron Salzberg, vient de le
réitérer, dans le cadre de la célébration de la Journée de la Terre. À
Madagascar, un certain nombre de projets EAH bénéficient du soutien
financier des États-Unis, dont le projet Rano WASH, USAID Mikolo, le
projet de l'UNICEF dans le sud de Madagascar, ou encore Water
Development Alliance avec Coca Cola. En 2015, 3,5 millions de dollars
ont été alloués pour les financer.

Hanitra R, Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica