Profitant du siège mené par Khalifa Haftar sur la capitale, une tribu basée au sud de Tripoli a fermé un important réservoir d'eau pour obtenir la libération de combattants emprisonnés par les milices tripolitaines. L'eau courante à destination de la ville et des environs a ainsi été coupée plusieurs jours durant pour deux millions d'habitants. Privée d'eau courante, la population se presse dans les épiceries pour acheter des bouteilles mais les gens n'ont que quelques heures pour s'approvisionner à cause du couvre-feu qui s'étend de 14 heures à 7 heures du matin. Ce n'est pas la première fois que Tripoli doit se passer d'eau. En 2017, cette même tribu, la tribu des Mégara, avait déjà utilisé le procédé. Son fief, situé au sud de Tripoli, abrite le principal réservoir d’alimentation de la ville. Pour parer à ces pénuries, les Tripolitains ont bien sûr creusé des puits et installé des collecteurs d'eau de pluie. Seulement, les combats ont détruit beaucoup de ces collecteurs et les fréquentes coupures d'électricité rendent les puits quasiment inutilisables.
Mathieu Galtier, Radio France Internationale – AllAfrica