08/12/2014
Congo-Kinshasa

Kinshasa : Les conditions d’assainissement son déplorables

Pour beaucoup d'observateurs, la population de la commune de Kinshasa,
la population vit dans un environnement insupportable. Plusieurs
quartiers présentent un état des lieux désastreux en termes des
toilettes. La plupart d'installations sanitaires sont non seulement
obsolètes, mais mal entretenues. Les fosses septiques sont en état de
délabrement avancées.

Le quartier Mongala illustre à suffisance ce tableau sombre, dans ce
sens que la population vit dans un environnement pollué par des odeurs
parfois insupportables des toilettes non vidées. Ce qui facilite ainsi
la prolifération des mouches vecteurs de la plupart des maladies des
mains sales dont la fièvre typhoïde, le cholera, etc. Pour éviter toutes
sortes de contamination, plusieurs ménages préfèrent utiliser des vases
pour leurs besoins naturels, surtout la nuit. Les latrines ne servent
que de déversoir le matin. Cela se fait avec une telle aisance que la
coutume semble bien ancrée. La commune de Kinshasa, comme tant d'autres
entités de la capitale, excelle en nombre d'occupants par parcelle (5 à
10 locataires), qui n'utilisent qu'une seule toilette. La moralité et
l'entretien de ces aisances font généralement défaut, surtout que la
majorité des bailleurs pouvant veiller à la propreté de leurs parcelles,
résident ailleurs. Ces derniers ne viennent qu'à la fin du mois
percevoir les loyers, sans se préoccuper de conditions des vies des
occupants.

Bien que la commune soit située en plein centre-ville, beaucoup de
toilettes ont été construites sans respecter les normes requises. Il
s'agit le plus souvent de toilettes turques,  en fait un trou de
quelques mètres, creusé dans un coin de la parcelle et clôturé des
vieilles étoffes, de sacs de toile ou de quelques  tôles. Parfois les
habitants ont canalisé les eaux provenant des puits perdus et fosses
septiques vers un petit caniveau longeant l’avenue.

Perside Diawaku, Le Phare (Kinshasa) – AllAfrica 11-11-2014