En Sierra Leone, depuis plusieurs semaines, l'eau manque à Freetown. Deux associations de défense de la société civile ont adressé un ultimatum à la compagnie nationale des eaux, la Guma Valley Water Company, au début du mois. Elles lui ont donné trois semaines pour renouveler la direction et changer de politique pour mieux gérer la crise. Cette pénurie n'est pas une première que l'État doit gérer, mais elle est plus sévère que les années précédentes.
L'alerte a été donnée par la compagnie nationale des eaux qui s’est aperçue mi-avril que le niveau du barrage d’approvisionnement de la capitale était préoccupant car de 1,50 mètre inférieur à celui observé à la même période les années précédentes. Le gouvernement a donc pris des mesures de rationnement. Cette pénurie est due au changement climatique et à une période très sèche, mais pas seulement. Le facteur humain et démographique est déterminant avance Musa Ansumana Soko, président de Wash-net, une plateforme constituée d'associations qui défendent l'accès à l'eau. "L'urbanisation extrêmement rapide de la ville joue également un rôle important, explique Musa Ansumana Soko. Ces derniers temps par exemple des habitations ont été construites près des points de captage de l'eau. Les habitants ont coupé les arbres qui les entouraient, ce qui a accentué l'évaporation, et donc le volume d'eau disponible."
Radio France Internationale – AllAfrica