L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal – OMVS, a besoin
d'un financement de plus de 200 milliards de francs CFA pour la relance
de la navigation sur le fleuve Sénégal qui va donner à la structure une
nouvelle dimension d'intégration, a indiqué son haut commissaire. Pour la réalisation de cet ambitieux projet de navigation, "nous
tablons sur 450 millions de dollars soit plus de 200 milliards de francs
CFA dont 250 (plus de 100 milliards) pour la partie portuaire et le
reste pour l'aménagement du fleuve et les différentes études de
sécurité", a dit Kabiné Komara.
M. Komara s'exprimait au cours d'un atelier régional à Daker sur le
système intégré de transport multimodal (SITRAM) et les règlements
d'application du code international de la navigation et des transports
sur le fleuve Sénégal. La rencontre est organisée en partenariat avec la
Société de gestion et d'exploitation de la navigation sur le fleuve
Sénégal – SOGENAV.
"Toutes les études sont terminées. Nous avons l'accord des bailleurs
de fonds pour la partie navigation pour ce qui concerne le fleuve (le
port minéralier), nous avons des investisseurs privés qui sont prêts à y
participer même à le boucler à 100 % dès que la navigation sera lancée
et que les miniers eux-mêmes se seront engagés", a dit M. Komara. "Nous
avons un fort intérêt à ce que cette navigation soit lancée parce que
ça permet d'évacuer à partir du fleuve des produits à moindres coûts. Le
Mali aussi à un intérêt particulier parce que de nouvelles voies
d'accès sur la mer lui permettront de faire remonter du carburant et
plein d'autres choses à des prix beaucoup plus compétitifs", a
expliqué le haut commissaire de l'OMVS. Une partie du financement sera
publique, donc un prêt à l'OMVS à travers la SOGENAV, et une partie sera
privée et qui concerne en particulier la construction du port et
l'exploitation des différents quais.
La relance de la navigation sur le fleuve Sénégal est un des objectifs
prioritaires des États membres, a dit Kabiné Komara, ancien Premier
ministre de la Guinée, aussi l’organisation a en entrepris en début de
l'année le dragage du fleuve sur près de 800 kilomètres ainsi que
l’aménagement de quais. Il faudra également construire un pont
fluvio-maritime et trouver des sociétés en charge d’exploiter le fleuve.
Ce volet fluvial et maritime est couplé à un volet routier – d’où
l’appellation système intégré de transport multimodal.
L'OMVS est une institution commune aux quatre pays membres que sont la Guinée, la Mauritanie, le Mali et le Sénégal.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 18-11-2013