24/11/2014
Algérie

Un système de valorisation des boues des stations d'épuration dès 2015

Le ministère des Ressources en eau va mettre en place, dès 2015, un
schéma directeur de valorisation des boues issues des stations
d'épuration afin de les exploiter dans d'autres secteurs tels que
l'agriculture. Émanant d'une étude menée conjointement par un groupement
de quatre bureaux d'études sud-coréens pour le compte de l'Office
national de l'assainissement – ONA, ce système vise, en premier lieu, à
réduire le volume des boues qui ont un impact néfaste sur l'être humain
et l'environnement. Il s'agira aussi de traiter et de valoriser ces
boues en les transformant en fertilisants et engrais agricoles, a
indiqué le directeur de l'assainissement et de la protection de
l'environnement au ministère des Ressources en eau, Hocine Aït Amara,
lors de la réunion de présentation de cette étude par la partie
sud-coréenne.

L'étude envisage un traitement des boues issues des différentes stations
d'épuration à travers l'implantation de sept centres régionaux de
recyclage dont chacun chapeautera plusieurs wilayas, et ce, selon la
localisation des stations d'épuration, les quantités de boues produites
et les conditions géographiques. Plusieurs sites sont proposés pour
implanter ces centres, à savoir Alger, Oran, Annaba, Sétif, Tiaret,
Tlemcen et Batna, tandis que de petits centres de recyclage propres à
chaque station d'épuration sont envisagés dans les wilayas du Sud.
L'implantation de ces centres, qui se fera progressivement en fonction
des priorités et des coûts, démarrera dans les wilayas d'Alger et d'Oran
du fait qu'elles produisent les plus grandes quantités de boues, a
avancé le même responsable.

Un comité, composé des ministères des Ressources en eau, de
l'Agriculture et de l'Environnement ainsi que de l'ONA, sera installé
prochainement en collaboration avec le groupement sud-coréen pour
sélectionner les méthodes de valorisation adaptées à la nature des boues
en Algérie. Ce comité étudiera les stations d'épuration au cas par cas
afin d'identifier la qualité et la nature des boues et, finalement, de
choisir la méthode de traitement qui se fera soit par la revalorisation
agricole soit par l'incinération, a-t-il expliqué.

Les 165 stations d'épuration en exploitation produisent actuellement
quelque 250 000 tonnes de boues annuellement avec des prévisions de 400
000 tonnes en 2020, selon les chiffres du ministère. Outre ce programme,
deux autres études similaires sont en cours de finalisation en
collaboration avec l'Union européenne, a fait savoir Aït Amara. La
première étude devrait définir des normes spécifiques à l'Algérie en
matière de qualité des boues susceptibles d'être valorisées dans le
domaine agricole notamment. La seconde étude permettra pour sa part de
définir les stations d'épuration susceptibles d'être valorisées en
énergie électrique.

Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica 02-11-2014