03/02/2012
Sénégal

Vers un nouveau cadre juridique pour la gestion de l'eau potable

Les élus locaux, gérants de forages, administrateurs territoriaux et
techniciens de l'hydraulique se sont retrouvés à Kaolack, dans le centre
du pays, pour échanger sur les contours d'un nouveau cadre juridique en
gestation, qui vise une meilleure gestion de l'eau potable en milieu
rural. "Nous avons retenu d'uniformiser les textes régissant la
gestion de l'eau en milieu rural pour permettre à tous, associations des
usagers de forages (ASUFOR), comités de gestion de forages (CGF), ONG,
élus locaux, autorités décentralisées, etc. d'avoir une approche
administrative par rapport aux questions liées à la consommation de
l'eau en milieu rural"
, a expliqué Daouda Gningue, ingénieur en
charge des projets à la Direction de l'exploitation et de la maintenance
(DEM) au ministère de l'Hydraulique, "une fois ses nouveaux textes
adoptés après les commentaires et observations des différents acteurs,
il ne pourra plus être question d'une gestion autre que administrative
de l'eau potable".

"Il ne s'agira plus de se laisser guider par les humeurs du président
de la communauté rurale, du sous-préfet ou encore du président de
l'ASUFOR ou du CGF"
, a soutenu l’ingénieur de la DEM. "Aujourd'hui
que le Sénégal a atteint un taux de couverture en eau potable de 25
litres par habitant en milieu rural contre 4 litres dans les années
1980, il urge de réglementer pour mieux rationnaliser son utilisation."

Réunis dans la salle de délibérations du Conseil régional, les
participants venus de tous les coins de la région ont émis des
commentaires et avis sur le diagnostic du cadre juridique du service
public de l'eau potable et formulé des observations sur les
recommandations de l'étude et des projets de textes réglementaires. Les
participants ont également débattu sur l'autorité délégante, la
délégation de service public, les prérogatives et procédures de
fonctionnement de la commission de contrôle de l'ASUFOR, les contrats de
travail des conducteurs et gardiens. Ils ont aussi échangé des idées
sur la fixation du tarif de l'eau, la fiscalité sur le service public de
l'eau potable en milieu rural ainsi que la sécurisation des fonds de
l'ASUFOR.

Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 27-01-2012