Le
secrétaire d’État John Kerry a accueilli à Washington tout un parterre
de personnalités, dont des responsables de gouvernements, des
scientifiques et représentants des milieux d’affaires, pour une réunion
de deux jours axée sur la pérennité des océans. Dans le discours de
bienvenue qu’il a prononcé le 16 juin, le haut fonctionnaire a énoncé
clairement l’objectif visé. "Je veux qu’on parte avec un plan, un
plan qui met un terme à la surpêche au moyen de nouvelles règles fondées
sur les meilleures données scientifiques disponibles", a-t-il
déclaré, évoquant l’un des trois grands thèmes de la conférence, les
deux autres étant l’acidification et la pollution marine.
Le tiers
des réserves de poissons dans le monde sont surexploitées, et le reste
est pêché à un rythme qui ne pourra pas être maintenu compte tenu de la
croissance démographique mondiale, indique la recherche. La présence
d’aires marines protégées favorise la reconstitution des stocks de
poissons, mais elle peut aussi atténuer les effets de la pollution et de
l’acidification. Les océans absorbent de grandes quantités de dioxyde
de carbone, un gaz qui contribue au changement climatique, à
l’acidification des océans et à la perturbation de l’équilibre délicat
dont la vie marine a besoin pour survivre. La teneur accrue en dioxyde
de carbone, la montée du niveau des mers et l’acidification des océans
sont aussi responsables de la destruction des récifs coralliens et de la
multiplication des zones mortes – des secteurs dans lesquels toute vie
marine est pratiquement impossible.
En choisissant de se concentrer
sur ces menaces, John Kerry veut attirer l’attention sur l’urgence d’une
action concertée capable d’inverser ces tendances. "La protection de nos océans est une question de sécurité internationale vitale, a-t-il insisté.
C’est une question de sécurité vitale impliquant les mouvements de
population, le gagne-pain des gens, la capacité des gens à exister et à
vivre là où ils vivent aujourd’hui." Par ailleurs, John Kerry a
laissé entendre que les États-Unis annonceraient prochainement
l’élargissement de leurs aires marines protégées, qui couvrent
actuellement plus de 580 000 km2.
La conférence a donné lieu à une
campagne de sensibilisation en ligne, menée via Thunderclap, qui a atteint
6,5 millions de personnes.
Charlene Porter, IIP Digital USA – 17-06-2014