Le
directeur de la Société de gestion et d'exploitation du barrage de
Diama – SOGED, Tamsir Ndiaye, a annoncé, à Saint-Louis, l'engagement de
la Banque mondiale à financer une partie des travaux de réhabilitation
de cet ouvrage pour un coût global de 4,5 milliards de francs CFA.
Le
ministre sénégalais de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Pape
Diouf, et ses homologues du Mali, de la Mauritanie et de la Guinée ont
visité le barrage de Diama, en état de dégradation avancée. En service
depuis 1986, l’ouvrage sera rénové dans le cadre de la mise en œuvre du
Projet de gestion intégrée des ressources en eau et d'usage à buts
multiples (PGIRE 2) pour une durée de 5 ans. Une partie des travaux sera
financée par la Banque mondiale pour un montant de 4.5 milliards de
francs CFA. Ces fonds permettront de réhabiliter les parties
métalliques, électriques et électromécaniques endommagées. Les travaux
devront débuter au plus tard fin février 2014. Le directeur de la SOGED a
précisé que des financements sont attendus d'autres bailleurs de fonds
pour la réhabilitation des parties restantes de cet ouvrage.
Le
ministre malien de l'Énergie et de l'Eau, Frankaly Keïta, par ailleurs
président en exercice du Conseil des ministres de l'OMVS, s'est réjoui
de cette visite qui est intervenue juste après la réunion du 57ème
Conseil extraordinaire du Conseil des ministres de l'Organisation pour
la mise en valeur du fleuve Sénégal. Il était accompagné du ministre
d'État guinéen chargé de l'Énergie, Papa Coly Kourouma, du ministre
mauritanien de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Salem Ould Béchir,
du ministre malien de l'Équipement et des Transports, Abdoulaye Koumaré.
L'objectif principal de cette session extraordinaire consistait à
examiner la situation des groupes de la centrale hydroélectrique de
Manantali et de faire le point de l'avancement des négociations entre
l'OMVS et la société Sud africaine Eskom pour l'exploitation de
l'énergie dudit barrage.
Mis en service en 1986, le barrage de Diama a
été le premier ouvrage réalisé par l’OMVS. Il a permis de stopper les
remontées d'eaux salées, de libérer des terres cultivables, de stocker
de l'eau douce pour l'irrigation et l'alimentation en eau potable des
villes de Nouakchott à 100 % et Dakar à 60 %, sans compter les autres
aspects environnementaux, comme le maintien de l'écosystème. Mais depuis
sa création Diama n'a jamais fait l'objet de grandes réfections.
Mbagnick Kharachi Diagne, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 30-12-2013