L'Agence panafricaine intergouvernementale de l'eau et l'assainissement
pour l'Afrique – EAA, a organisé à Ouagadougou les 6 et 7 novembre un
atelier de restitution sur une étude réalisée par le biais du groupe
Think Tank Africain sur l'Assainissement sur huit pays : l'Éthiopie, le
Ghana, le Kenya, le Mali, le Nigeria, la Sierra Leone, l'Ouganda et la
Zambie. Cette étude, soutenue par la Fondation Bill & Melinda Gates,
a évalué la mise en œuvre de l'Assainissement basé sur la demande (ABD)
dans les 8 pays.
La démarche de l'ABD consiste à sensibiliser les habitants aux risques
qu'ils encourent s'ils continuent de se soulager dans la nature, sans
système d'assainissement, a expliqué le représentant régional de l'EAA
pour l'Afrique de l'Ouest, Yéréfolo Mallé. Ce qui ressort de l'étude
menée par EAA, ce sont d'abord les progrès réalisés : la part de la
population pratiquant la défécation à l'air libre entre 1990 et 2011
aurait ainsi diminué dans tous les pays concernés par l'enquête, excepté
la Sierra Leone. Des avancées qui sont notamment dues à l'adoption de
l'ABD dans les politiques nationales et à un engagement des communautés
locales. Cependant, ces progrès ne doivent pas masquer les obstacles
auxquels se heurtent les projets d'assainissement. Aussi, dans la série
d'éléments contraignants pour la durabilité de l'ABD listés dans
l'étude, on trouve : le manque de matériaux, la destruction des ouvrages
par les termites et les intempéries, les difficultés de financement du
fait, par exemple, du chevauchement de plusieurs ministères se
partageant le secteur.
Selon le représentant du secrétaire exécutif de l'EAA, Zachari Bouraima,
il s’agit d'identifier les lacunes, d'impulser l'innovation et les
meilleures pratiques dans le secteur de l'assainissement, et finalement
déclencher un changement significatif.
Maëlle Robert, L’Observateur Paalga (Ouagadougou) – AllAfrica 06-11-2013