Le Sénégal, avec l'aide des partenaires financiers, est en train de
consentir des investissements lourds pour accroître l'accès à l'eau et à
l'assainissement. Le ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement
gère un portefeuille de 523 milliards de francs CFA (1,38 milliard
d’euros) destinés à la réalisation des infrastructures de base jusqu'en
2025.
Les perspectives du Projet eau potable et assainissement du millénaire –
PEPAM, ont été présentées lors d'un atelier présidé par le ministre de
l'Hydraulique et de l'assainissement. Pape Diouf a révélé que les
services de son département gèrent un portefeuille de 36 opérations d'un
montant global de 523 milliards de francs CFA, dont 248 milliards hors
projets de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal –
OMVS. Le ministre a notamment précisé que les "macro-indicateurs du
secteur affichent de bonnes tendances pour l'atteinte des OMD pour le
volet eau potable dans le cadre du PEPAM." Cependant, il a reconnu que "des
efforts devront être consentis pour lever les contraintes liées à la
qualité de la ressource et réduire les disparités d'accès à l'eau pour
des localités de plus de 1 000 habitants." Le ministre a aussi
apprécié le niveau de mise en œuvre des réformes du secteur de
l'hydraulique rurale avec le lancement de l'Office des forages ruraux.
S'agissant du milieu urbain, il a rappelé que le contrat d'affermage
entre l'État, la SONES et la SDE a été signé, ce qui offre de bonnes
perspectives pour bénéficier de l'efficacité opérationnelle de la SDE
jusqu'en 2018 au moins. Il reste également optimiste pour le secteur de
l'assainissement avec le projet de la dépollution de la baie de Hann, le
renforcement de la station de Cambérène, l'assainissement de la
Corniche... Le coordonnateur du Programme eau potable et assainissement
du millénaire, Amadou Diallo, a révélé qu'une enveloppe de 1,2 milliard
de francs sera dégagée pour la protection du lac de Guiers et le
raccordement des villages riverains. M. Diallo a réaffirmé que le
Sénégal sera au rendez-vous des OMD pour la composante eau cependant que
des difficultés sont à surmonter en matière d'assainissement où il sera
quasiment impossible d'atteindre les OMD.
Amath Sigui Ndiaye, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 01-02-2014