Des
experts en irrigation du Comité permanent inter-États de lutte contre
la sécheresse dans le Sahel – CILSS, ont tenu une session de travail à
Ouagadougou du 1er au 3 avril 2014. Cette rencontre fait suite au forum
de Dakar en octobre 2013 matérialisé par une Déclaration dite de Dakar
sur la relance de l'irrigation dans la sous-région ouest-africaine.
Le
31 octobre 2013 à Dakar, les pays membres du CILSS lançaient un appel à
l'action pour le développement de l'irrigation au Sahel avec pour
objectif de passer de 400 000 hectares aujourd’hui à 1 million
d'hectares d'ici 2020 pour un coût estimé à plus de 7 milliards de
dollars soit environ 35 milliards de francs CFA. Si des efforts ont été
fournis dans le développement et la valorisation des ressources
hydrauliques à des fins agricoles, le constat, selon le Dr Djimé Adoum,
est que moins de 20 % du potentiel irrigable sont irrigués et moins de 3
% des ressources en eau sont prélevées pour les besoins. Au-delà de
l'objectif quantitatif, la représentante résidente de la Banque mondiale
au Burkina, Mercy Tembon, a fait savoir que la Déclaration de Dakar a
des objectifs qualitatifs ayant trait à la cohérence des programmes et
politiques sectoriels, aux nécessaires réformes institutionnelles et
organisationnelles relatives à la gestion du foncier rural et de l'eau
agricole.
Le développement de l'irrigation, selon Ibrahima Diemé de
l'UEMOA – Union économique et monétaire ouest-africaine, se révèle
incontournable pour assurer la stabilité de la production agricole,
améliorer la productivité et partant, garantir la sécurité alimentaire.
Le monde rural représente globalement les deux tiers de la population
tandis que l'agriculture contribue pour un tiers au produit intérieur
brut de l'Union.
Antoine Bationo, Le Pays (Ouagadougou) – AllAfrica 03-04-2014