Le 3 septembre, Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, a pris
part au lancement de l’édition 2014 du Programme mondial pour
l'évaluation des ressources en eau – WWAP, au Parlement italien à Rome,
en présence de Gian Luca Galletti, ministre italien de l’Environnement
et de la Préservation du territoire et de la mer, de parlementaires, et
de représentants italiens du monde universitaire et du corps
diplomatique. La rencontre intitulée "Les Nations unies et la gestion des ressources en eau mondiales – Coopération entre l’UNESCO et l’Italie"
a été inaugurée Marina Sereni, vice-présidente de la Chambre des
députés, et animée par Mario Giro, sous-secrétaire d’État italien au
Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale.
Les défis que posent les questions relatives à l’eau et l’énergie dans
un contexte marqué par la pénurie d’eau, le changement climatique et la
multiplication des catastrophes naturelles ont été mis en avant tout au
long de la discussion. "La coopération dans le domaine de l’eau est
une question de dignité humaine autant que de développement ; les deux
sont indissociables", a déclaré directrice générale de l’UNESCO.
"Il s’agit de lutter contre la pauvreté et de protéger les enfants
contre la maladie. Il s’agit de permettre aux filles d’aller à l’école
au lieu de parcourir des kilomètres pour aller puiser de l’eau." La
directrice générale a appelé à agir à plusieurs niveaux, notamment par
une prise de décision transsectorielle, puisque les choix opérés dans un
secteur ont des répercussions sur d’autres, à mettre en place un
nouveau paradigme de gestion durable et intégrée des ressources en eau, à
identifier les points de non-retour en matière de durabilité de l’eau
et à définir des cibles précises dans le domaine de l’eau. "La seule
façon que le programme de développement pour l’après-2015 soit durable
est de donner à tous les pays les mêmes possibilités et les mêmes moyens
pour gérer nos biens publics mondiaux les plus précieux", a déclaré la directrice générale.
M. Galletti a insisté sur le rôle actif de l’Italie, hôte du WWAP, et la
ferme volonté de son pays de favoriser la coopération internationale
dans le domaine de l’accès à l’eau et de la réutilisation de l’eau. "Les ressources que nous avons longtemps considérées comme inépuisables sont devenues épuisables". Il a ajouté : "la
question de l’eau est devenue une question urgente qui exige un
changement culturel, économique et social, et nous devons favoriser et
diffuser une culture environnementale". Il a présenté le nouveau
programme "Natifs de l’ère environnementale", lancé en Italie pour
développer l’éducation au développement durable et à la protection de
l’environnement dans le système scolaire. Il a également souligné
l’importance de passer d’un modèle de production économique linéaire à
un cycle de production circulaire, qui permette de réutiliser l’eau et
de réduire les émissions de CO2.