Dix ans après le tsunami dévastateur qui a frappé les pays riverains de
l’océan Indien en 2004, la Commission océanographique
intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et l’Agence météorologique,
climatologique et de géophysique indonésienne ont organisé du 24 au 25
novembre à Djakarta (Indonésie) une conférence internationale qui
passera en revue les réalisations et les défis qui restent à relever
après la mise en place du Système d’alerte aux tsunamis dans l’océan
Indien.
La situation est-elle plus sûre pour les pays riverains de l’océan
Indien aujourd’hui qu’elle ne l’était en 2004 ? Quels sont les progrès
réalisés en matière d’alerte ? Quelles lacunes restent à combler ?
Pendant deux jours, experts, représentants des pays membres du Système
d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien, des organisations
internationales et non gouvernementales et des pays donateurs, ont fait
le bilan des progrès accomplis au cours des dix dernières années. La
conférence internationale fournira des contributions en vue de la
Conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques qui
doit se tenir à Sendai, au Japon, du 14 au 18 mars 2015.
Plus de 230 000 personnes ont trouvé la mort lors du tsunami du 26
décembre 2004. Il a provoqué le déplacement de 1,6 million de personnes
dans la région et s’est traduit par des pertes économiques estimées à
près de 14 milliards de dollars. Suite à cette catastrophe, la Commission
océanographique intergouvernementale a été chargée de développer et
mettre en place le Système d’alerte aux tsunamis et de mitigation dans
l’océan Indien. Un Groupe intergouvernemental de coordination a été créé
en 2005. Après huit années de coopération internationale sous les
auspices de la COI, le Système d’alerte aux tsunamis est devenu
opérationnel en mars 2013. Les prestataires régionaux concernant les
tsunamis sont désormais en place en Australie, en Inde et en Indonésie.
Le dispositif d’alerte dans l’océan Indien est l’un des quatre systèmes
d’alerte aux tsunamis coordonnés par la Commission océanographique
intergouvernementale de l’UNESCO. Le premier Système d’alerte aux
tsunamis a été mis en place en 1965 dans le Pacifique en réponse au
tsunami meurtrier qui avait frappé les côtes du Chili et du Japon en
1960. Le rôle de ces dispositifs consiste à évaluer les risques, émettre
des alertes et sensibiliser les populations exposées.