Suite
à une étude océanique menée sur une bande de plus de 5 000 kilomètres –
de Eilat aux Seychelles, en traversant la mer Rouge, le golfe d’Aden et
l’océan Indien occidental, des chercheurs de l’Université Hébraïque de
Jérusalem (UHJ) ont créé une nouvelle méthode pour mesurer les impacts
de l’acidification de l’eau sur les écosystèmes de tout un bassin
océanique. Conséquence directe des émissions des activités humaines, la
teneur en CO2 de l’atmosphère et des océans a augmenté de façon
spectaculaire au cours des dernières décennies. Dans l’océan,
l’accumulation de CO2 provoque une acidification progressive des eaux de
surface. Des organismes comme les coraux ont plus de mal à construire
leurs squelettes en carbonate de calcium. Cependant obtenir une mesure
précise de ces impacts est compliqué car l’effet de l’acidification des
océans sur les taux de calcium produits par les organismes marins est
très variable et spécifique à chaque espèce. Par ailleurs, les
scientifiques ont tendance à utiliser des mesures de terrain locales et
spécifiques au site étudié ; il en résulte que leurs mesures reflètent
la réponse locale des organismes individuels à des niveaux élevés de
CO2, et non une image globale.
L’équipe de chercheurs était dirigée
par les Pr Boaz Lazar et Jonathan Erez, le doctorant Zvi Steiner et le
Pr Amitai Katz, de l’Institut Fredy et Nadine Herrmann des sciences de
la Terre (UHJ), en collaboration avec le Pr Aldo Shemesh et le Dr Ruth
Yam de l’Institut Weizmann des Sciences.