13/06/2015
Bénin

Financements supplémentaires de la BM

La Banque mondiale mobilise des financements supplémentaires pour améliorer l'infrastructure des bassins versants et élaborer des plans de gestion des crises

Le conseil des administrateurs du groupe de la Banque mondiale a approuvé
un nouveau crédit de 40 millions de dollars de l'Association
internationale de développement (IDA). Ces fonds sont destinés à aider
le Bénin à améliorer son infrastructure et à atténuer les conséquences
délétères des inondations de 2010 ainsi qu'à renforcer son niveau de
préparation à toute nouvelle inondation à venir.

En 2010, le Bénin a
subi de fortes précipitations, qui ont provoqué une soudaine montée des
eaux. Les mécanismes traditionnels de prévention et de protection du
pays se sont trouvés submergés : 278 écoles ont été inondées, plus de 50
000 maisons détruites et 150 000 personnes privées de logement. Le
nouveau financement permettra de développer les activités entreprises
dans le cadre du Projet d'urgence de l'environnement urbain, l'une des
principales initiatives mises en œuvre par le gouvernement béninois pour
remédier à la catastrophe de 2010. Ce projet, encore en cours, est axé
sur l'amélioration, le nettoyage et la réparation des réseaux de
drainage urbains, la gestion des déchets solides et l'infrastructure de
traitement des eaux usées et d'assainissement. "Le crédit approuvé
aujourd'hui permet d'étoffer le projet initial, en améliorant et en
élargissant l'accès à des réseaux de drainage fiables dans les régions
pauvres du Bénin. Quelque 94 000 personnes supplémentaires seront
désormais à l'abri des inondations périodiques"
, a déclaré Ousmane
Diagana, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
Un plan directeur pour le drainage et une stratégie de gestion des
déchets solides ont été élaborés en 2014 dans le cadre du projet
initial. Ils ont mis en évidence d'importants engorgements en de
nombreux points du réseau de drainage, qui, si rien n'est fait, risquent
d'entraîner de nouvelles inondations. Le nouveau financement corrigera
ces lacunes et augmentera le nombre de bénéficiaires du projet. En
particulier, il financera des activités de nettoyage des canaux
existants et de remise en état des structures de drainage insalubres et
dangereuses, ainsi que des travaux d'extension sur environ 8,1
kilomètres. Il financera en outre la construction et l'extension de
trois autres bassins de retenue des eaux pluviales. Il contribuera
également à la création de points de collecte et de stations de
transfert des déchets solides, à l'achat d'équipements de transport des
déchets pour les municipalités et au financement d'une étude pour un
système d'alerte rapide aux inondations, d'études sur les sites en proie
à l'érosion côtière et de plans de préparation aux situations
d'urgence.

Le Bénin est un pays côtier de 10 millions d'habitants ;
70 % de sa population active travaille dans l'agriculture. Les
inondations ont détruit 128 000 hectares de cultures et de terres
agricoles, et on estime que 12 000 tonnes de réserves alimentaires ont
été perdues en raison de la destruction des installations de stockage.
La perte de ces actifs essentiels a comprimé le revenu de la population
et entraîné une pénurie de produits agricoles qui a fait monter les
prix.

L'Association internationale de développement (IDA), une
institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et
des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à
mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique,
réduisent la pauvreté et améliorent les conditions de vie des
populations. L'IDA est l'un des principaux bailleurs d'aide aux 77 pays
les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les
ressources de l'IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de
personnes, vivant pour la plupart avec moins de deux dollars par jour.
Depuis sa création, l'IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le
volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de
dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ
étant destiné à l'Afrique.

Banque mondiale – 29-05-2015