L'Algérie
mise sur la formation spécialisée dans le secteur des ressources en eau
pour une meilleure maîtrise des projets du secteur, a souligné mardi le
ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelouahab
Nouri.
Le Centre national de formation aux métiers de l'eau (CNFME) a
été crée à cet effet. Ce dernier propose plusieurs spécialités, dont
les techniques de production de l'eau potable, l'exploitation, la
maintenance des systèmes d'approvisionnement en eau potable, le contrôle
de la qualité de l'eau et la rénovation des réseaux d'alimentation en
eau. La capacité d'accueil du centre, créé à la faveur d'une aide
financière belge de 3,6 millions d'euros, est de 160 stagiaires qui
bénéficieront de cours théoriques et pratiques. Lors de son inauguration, le 22 mars, M. Nouri a souligné que "l'élément
humain est un capital incontournable du développement du pays, d'où la
nécessité d'accorder un intérêt particulier à la formation des cadres
dans différentes spécialités." La création du centre permettra de
développer les compétences professionnelles des travailleurs et des
institutions relevant du secteur qui a créé de nombreuses PME et assuré
des centaines de milliers de postes d'emplois. Les chiffres de l'Agence
nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) indiquent que 1 935
projets du secteur des ressources en eau avaient été financés entre 2010
et février 2016 dans le cadre de ce mécanisme. Par ailleurs, le
secteur de la formation professionnelle assure 12 spécialités dans les
métiers de l'environnement et de l'eau, notamment la maintenance des
réseaux d'approvisionnement en eau potable et des réseaux
d'assainissement, l'exploitation des stations de traitement des eaux, la
gestion et l'économie de l'eau ainsi que le traitement de l'eau, a
indiqué le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels,
Mohamed Mebarki. Cette année, 5 559 stagiaires suivent leur formation
dans 135 structures de formation, dont six instituts spécialisés, selon
les chiffres du ministre. La formation dans les métiers de l'eau et de
l'environnement compte parmi les priorités du secteur, notamment après
l'adhésion de l'Algérie à la politique internationale de protection de
l'environnement contre les changements climatiques, a affirmé le
ministre.
L'Algérie a accompli des réalisations en dépit d'un
important déficit en ressources hydriques. M. Nouri a rappelé les
efforts consentis ces dernières années par l'Algérie pour assurer la
sécurité hydrique et l'approvisionnement des citoyens en eau potable, à
travers les 48 wilayas. Il s'agit notamment de réaliser 84 barrages,
dont 75 en cours d'exploitation avec une capacité de production globale
de 8,3 milliards mètres cubes et les grands projets de transfert d'eau,
dont le projet de transfert d'eau de Aïn Salah vers Tamanrasset, et le
système de transfert d'eau du barrage de Beni Haroun à l'Est et celui de
Koudiet Asserdoun au centre, outre le système MAO
(Mostaganem-Arzew-Oran), consacré aux régions de l'Ouest. Le ministre a,
en outre, qualifié le recours au dessalement de l'eau de mer de "choix
stratégique", compte tenu du déficit important enregistré par l'Algérie
en termes de mobilisation des ressources hydriques, d'où la création de
13 unités de dessalement d'eau de mer, avec une capacité de production
de plus de 2,3 millions m3/jour, ce qui a permis l'approvisionnement des
citoyens de 180 L/jour par habitant, ajoute le ministre. Ces divers
projets ont contribué à la hausse de l'approvisionnement des citoyens en
eau potable (+ 98 %) et aux réseaux d'assainissement (+ 90 %).
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica