04/09/2016
Congo-Brazzaville

Société nationale de distribution d'eau : Des comportements qui interrogent

Selon les résultats de l'enquête sur l'impact de la mauvaise distribution des factures sur les encaissements à la Société nationale de distribution d'eau (SNDE), l'homme est au centre des énormes pertes financières qu'enregistre l’entreprise de service public au Congo. Menée par le responsable clientèle de la SNDE, Patrick Ampiri, cette étude faisait suite à certaines interrogations des abonnés qui ne recevaient pas des quittances et des agents qui n'arrivaient pas à retrouver les adresses des clients. "Au niveau de la SNDE, il y a un sérieux problème parce qu'après l'édition des quittances, on les envoie au niveau des agences et quand les agents distributeurs vont vers les clients pour y distribuer ou déposer, nombreuses quittances reviennent", a expliqué Patrick Ampiri au cours de la cérémonie de présentation de l’étude. Interrogé sur les pistes de solutions, le responsable clientèle de la SNDE pense que celles-ci passent par l'homme. "Les solutions existent, c'est seulement l'homme, il faut du sérieux simplement, et des hommes à la place voulue, surtout au niveau de la relève." Environ 17 milliards FCFA de la SNDE se trouveraient actuellement au domicile des clients à cause du non-recouvrement. "Le problème de notre fichier est un véritable casse-tête qui appelle notre implication. Mettons ensemble nos efforts, nos intelligences pour que nous arrivons à réduire ces écarts parce que cette question malheureuse est contagieuse. Autant elle obère nos résultats commerciaux mais elle touche aussi aux résultats d'exploitation, surtout, à la fin, à nos états financiers", a indiqué le directeur général de la SNDE, Louis Patrice Ngagnon qui a également attiré l'attention des faussaires, les menaçant de faire usage des moyens légaux afin de les mettre en déroute. "Il faut que nous affinons le document du commercial, il va rester un outil de travail. Nous allons l'affiner parce qu'il nous donne un intérêt, celui de savoir quel est réellement le niveau de nos pertes. Cela doit nous interpeller, ce n'est qu'en ayant eu ces chiffres en face que nous saurons si progressivement nous sommes en train de faire des efforts. Personne ne le fera à notre place", a-t-il insisté. Exigeant le changement de comportements de ses collaborateurs, Louis Patrice Ngagnon a rappelé que Brazzaville dispose actuellement, en matière de production, d'une capacité d'alimenter la ville jusqu'à 2030. Pour lui, le problème est donc dans les mains des agents qui doivent rectifier le tir.

Parfait Wilfried Douniama, Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica