Dans une lettre au pape François, le directeur général de la FAO souligne à quel point l’accès à l’eau est essentiel pour lutter contre la faim et la pauvreté.
"L‘accès à l’eau potable et à l’assainissement est vital et représente un facteur fondamental pour assurer une vie saine et aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté et de la faim", a indiqué José Graziano da Silva dans une lettre au souverain pontife le 1er avril. Le directeur général de la FAO a remercié le pape François pour son message de soutien à l’événement organisé le 22 mars 2019 par l’agence des Nations unies basée à Rome, dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau.
Selon le Rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, près de 4 milliards de personnes, soit près des deux tiers de la population mondiale, souffrent d’une grave pénurie d’eau pendant au moins un mois par an. "Nous avons un long chemin à parcourir pour faire en sorte que l’accès à l’eau soit reconnu comme un droit humain effectif", a noté Graziano da Silva. Il a fait référence à l’encyclique Laudato si’ du Saint-Père François (2015), qui "nous enseigne l’importance d’un équilibre entre l’homme et la nature pour garantir un avenir durable à notre planète." M. Graziano da Silva a souligné les souffrances endurées par de nombreuses personnes, en particulier les femmes et les enfants, qui, dans les régions où les ressources en eau sont rares, doivent marcher pendant des heures pour pouvoir remplir leurs récipients d’eau, une eau indispensable pour boire, cuisiner et pour l’hygiène personnelle. Il est essentiel de garantir l’accès à l’eau pour ces personnes vulnérables. "Nous ne pouvons pas empêcher les sécheresses, mais nous pouvons empêcher qu’une sécheresse entraîne la famine et un bouleversement socio-économique", a-t-il écrit.
Dans cette lettre, José Graziano da Silva a décrit un projet mis en œuvre au Brésil, à l’issue duquel de nombreuses familles d’agriculteurs pauvres vivant dans des régions arides peuvent bénéficier de la construction de citernes dans leurs maisons pour stocker l’eau de pluie. S’inspirant de cette expérience brésilienne, la FAO et ses partenaires œuvrent actuellement à la réalisation d’un projet visant à construire 1 million de citernes dans la région du Sahel en Afrique.