La Jirama compte réaliser un investissement de 700 milliards d'ariarys pour améliorer l'accès à l'eau potable à Madagascar. Ces investissements concernent l'amélioration des équipements existants et des travaux d'extension. D'après Olivier Jaomiary, directeur général de la Jirama, 200 milliards d'ariarys seront affectés aux travaux de réhabilitation à Antananarivo, 200 milliards serviront à financer d'autres travaux de réhabilitation dans les autres communes déjà desservies et les 300 milliards restants seront alloués au financement de nouveaux projets d'extension. Compte tenu de l'importance de l'investissement, le contrat de concession établi entre l'État et la Jirama a été renouvelé. Le contrat a été signé entre le ministre de l'Eau, de l'Énergie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison, et le directeur général de la Jirama. L'objectif du contrat est de sécuriser les investissements et de renforcer la confiance des partenaires et des employés de la Jirama. "Ce contrat garantit la sécurisation juridique des investissements qui seront réalisés dans le domaine de l'eau potable, aussi bien pour les partenaires de la Jirama que pour les employés qui craignent la privatisation", a déclaré le ministre Lantoniaina Rasoloelison. Selon le Code de l'Eau, dans son article 80, la durée du contrat de concession établi avec la Jirama est de dix ans. Le dernier contrat s'est étalé de 2001 à 2011, et de 2011 à 2014, aucun contrat n'a régi les travaux de la Jirama dans le secteur. En 2014, un arrêté portant prorogation du contrat de concession a été pris. À l'heure actuelle, la Jirama exploite les systèmes d'adduction d'eau potable qui comprennent le matériel de production, le transport et la distribution dans cent vingt trois communes. Cette initiative conforte la déclaration récente du ministre soulignant que l'État n'envisage pas de privatiser l’entreprise.
L'amélioration de l'accès à l'eau potable demeure l'une des priorités du gouvernement. D'ici 2019, le ministère de l'Eau, de l'Énergie et des Hydrocarbures ambitionne d'accroître le taux de desserte à 67 % contre 24 % aujourd’hui.
Lova Rafidiarisoa, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica